Qui êtes-vous ?

Le Comité mobilisation Verdun est composé de travailleurs critiques du secteur de la santé qui désirent s'impliquer politiquement. Nous croyons que seule une véritable solidarité peut freiner la dégradation de nos conditions. Notre comité s'adresse à tous -préposés, auxiliaires, infirmières, secrétaires médicales, inhalothérapeutes,technciens de laboratoire, ambulanciers, entretien ménager, etc- peu importe quel syndicat les représente. Notre objectif n'est pas de former un syndicat. Vous pouvez nous contacter à mobilisationverdun@gmail.com

lundi 20 septembre 2010

Nos conventions collectives se décident maintenant et il faut aller à nos assemblées se faire entendre.

La section locale 4713 du SCFP-FTQ rejette les offres

Les membres de la section locale 4713 du SCFP-FTQ, réunis en assemblée générale vendredi dernier, ont voté contre les offres du gouvernement. Une écrasante majorité de travailleurs sur place, dont la frustration était palpable tout au long de la réunion, ont décidé de ne pas suivre la recommandation de leur exécutif qui se montrait quant à lui « satisfait ».

La présentation Powerpoint du président – fort complète mais ô combien longue, ennuyante et défaitiste – n’aura finalement pas convaincu les travailleurs. Ceux-ci ne l’ont pas cru lorsqu'il prétendait avoir atteint ses objectifs du départ. Manifestement, ces « objectifs » n’étaient pas les leurs et ils le faisaient sentir.

Les membres ont rappelé aux représentants syndicaux les faits suivants : d’abord, l’offre sur la table ne protège pas leur pouvoir d’achat mais pire encore, elle ne résout en rien les nombreux problèmes endémiques du système de santé auxquels ils doivent pallier chaque jour. Un membre a témoigné que son salaire se rapprochait dangereusement du salaire minimum et qu’il se sentait abandonné par son syndicat. Beaucoup ont aussi souligné les problèmes spécifiques irrésolus de leur corps de métier qui pèsent très lourd sur eux (surmenage, non-reconnaissance, écarts de salaire, etc.). Quelques membres ont également rappeler l’austérité économique en vigueur et la nécessité objective de mener une lutte contre le gouvernement et ses politiques antisociales. L’idée d’arrimer les salaires à la situation économique est apparue de surcroît carrément scandaleuse aux yeux des syndiqués présents!

Les chefs syndicaux ont été dépassés par la situation car critiqués sur tous les fronts. Il faut dire qu’un membre a distribué le tract du comité de mobilisation de Verdun, appelant au refus des offres, avant que la réunion ne débute. La perspective critique et combative ainsi que le style lapidaire du tract ont contaminé toute l’assistance. Face à cette colère accumulée qui sortait d’un coup, le président a rappelé comment la game fonctionne; il a parlé du contexte défavorable, de la fausse solidarité syndicale et du maraudage, de la crise économique, etc. Il a rappelé avec raison qu’un refus de l’offre est synonyme de moyens de pression, car il ne croyait pas que ses membres soient vraiment prêts à faire la guerre. Le vote s’est conclu rapidement et on regrettera le manque de perspectives dû aux interventions finales quelque peu confuses.

Camarades, faites vite circuler la nouvelle, allez à vos assemblées et faites de même!

Écrit par un syndiqué à la FTQ

mercredi 8 septembre 2010

IL EST ENCORE TEMPS DE REFUSER


Les médias donnent l'impression que la majorité des syndicats du secteur de la santé ont conclu des ententes avec le gouvernement. C'est faux! Rien ne sera conclu tant que nous, travailleurs, n'auront pas accepté ces ententes. Nous avons encore le pouvoir de refuser les offres à condition d'aller nombreux à nos assemblées se positionner contre.

Il y a 5 ans, le décret du gouvernement nous a laissé un goût amer. Accepter les offres actuelles, c’est accepter de voir une fois de plus nos conditions de travail se dégrader. Se faire imposer un décret est révoltant. Mais voter oui à la dégradation de nos conditions est pire encore!

Les chefs du front commun ont beaucoup insisté sur leur volonté de parvenir à des ententes négociées. Par peur d'un autre décret, la majorité des représentants préfèrent donc accepter des miettes. D'autres osent dire ouvertement ce que tout le monde pense tout bas; ces offres sont inacceptables! Les centrales syndicales sont divisées et ne cherchent plus qu'à justifier leur lâcheté. On est loin du front commun de 72. Nous, travailleurs de la santé qui portons le système à bout de bras, n’avons pas à écoper parce que nos syndicats veulent demeurer copain copain avec le gouvernement!

En 2005, l'État a abusé de son double rôle de législateur et d'employeur pour bafouer notre droit à la négociation et nous imposer des conventions collectives. Maintenant que nous avons retrouvé le droit de négocier, ne l'utilisons pas pour nous aplatir devant notre employeur. La seule chose qui peut réanimer les syndicats, ce sont des membres prêts à s’engager dans une réelle lutte politique. Nous n’avons pas chialé pendant 5 ans pour ensuite nous taire lorsqu'est venu le moment d'agir.

L’objectif du gouvernement est de privatiser, petit à petit, le système de santé. C’est pour cette raison qu’il refuse d’interdire les agences, louange les PPP et tente de nous accoutumer au principe d'utilisateur-payeur. La santé est sur le point d'être vendue au plus offrant. Les pauvres n'auront qu'à attendre leur tour.

Nos conditions au travail sont intolérables. Alors soyons conséquents : votons contre les offres du gouvernement et rejoignons les 58 000 travailleurs dont la centrale syndicale a quitté la table de négos. C'est vrai, la lutte n'est ni facile ni sans risques. Les infirmières qui ont fait la grève en 99 en savent quelque chose. Les conséquences ont été lourdes, mais la grève a donné lieu à un mouvement de solidarité puissant entre les syndiqués, de même qu'avec la population. Ne nous laissons pas paralyser par le souvenir d'une défaite amère et qu'on se le dise : seul un mouvement de masse contre le gouvernement et ses politiques de droite peut l'ébranler.